Les chemins de traverse

On sait maintenant avec la victoire de J.F Copé à la tête de l’UMP de quel côté penchent réellement les militants de ce parti. C’est la prise de pouvoir de « la droite décomplexée », doux euphémisme pour désigner un courant qui n’hésitera pas à flirter, voir à s’allier avec les thèses les plus extrêmes du FN et de cette droite pétainiste qui ne cesse de progresser dans notre paysage politique. La droite du « saucisson vin rouge » est désormais en action.

La motion arrivée en tête à l’UMP est celle de Guillaume Peletier, jeune loup, ex stratège du FN avant de rejoindre l’UMP après un passage chez De Villier. Le conseiller de Copé, Patrick Buisson a été celui de Jean Marie Lepen, de Maigret puis de Philippe de Villers et a collaboré à Minute, le journal d’extrême droite.

Les électeurs de la droite dite « humaniste », (c’est ainsi qu’ils se nomment) doivent avoir le courage de claquer la porte pendant qu’ils peuvent encore sauver leur honneur. S'ils veulent garder un peu de dignité tout en conservant leurs privilèges, il y a de la place chez Borloo.

L’exercice démocratique de cette élection a tourné au fiasco, ressemblant étrangement au congrès de Reims du PS qui avait vu Ségolène Royal se faire voler sa victoire par le camp Aubry.

Lorsque les fraudeurs d'hier se moquent des fraudeurs d'aujourd'hui, cela  serait à se rouler de rire si ce n'était pas triste à pleurer. Et dire que ce sont les jeunes des banlieues qu'on appelle les racailles!

Aujourd’hui entre une droite gangrénée par une majorité de fachos et une gauche freinée dans son action par des écolos aussi stupides que dangereux, pas facile de faire de la politique.