Les chemins de traverse

J’ai de plus en plus de mépris pour une certaine presse politique. En effet en 2007, hors Marianne, libé et le Canard enchainé, rares étaient les médias qui ne trouvaient pas toutes les qualités au futur Président, Nicolas Sarkozy.

Des journaux marqués à gauche comme le  Nouvel Observateur, contre toute attente faisaient allégeance au monarque, et sur les plateaux de télévision, les journalistes rivalisaient de flagornerie à son égard, poussant l’art de la « léchante » jusqu’à casser du Ségolène à longueurs d’émissions, pensant s’attirer sans doute les bonnes grâces du futur locataire de l’Elysée.

Les mêmes, s’empressèrent de courir au Fouquet’s féliciter le couronnement du nouveau Roi. Il me revient l’image d’un Poivre d’Arvor tendant sa coupe en félicitant le nouvel élu. (Qui le lui a bien rendu !)

Les pays anglo-saxons sont choqués du fonctionnement de la presse dans notre pays. Les journalistes tutoient les ministres, déjeunent avec, baisent avec et en viennent à toutes les compromissions possibles. Elkabbach, allant jusqu’à demander l’autorisation et le conseil de l’Elysée pour recruter un journaliste.

L’indépendance et la connivence ne sont pas compatibles

Aujourd’hui, la bête se meurt et certains parmi les mêmes scribouillards participent à l’hallali, drapés dans les habits neufs du courage.

La gauche sera bien inspirée de donner un grand coup de balai dans la législation sur la presse, afin de la rendre totalement indépendante, lui évitant de retourner sa veste au gré des sondages.

« Quand le lion saigne, les chacals reprennent courage »

Proverbe Arabe

« La clarté est la forme la plus difficile du courage »

François Mitterrand