Les chemins de traverse

Triste Campagne.

Ami(e)s de la dignité, du courage et du respect, passez votre chemin, cette campagne électorale n’est pas faite pour vous.

Quid des grands débats économiques ? De la construction européenne, du problème du logement ?

Non, nos candidats ne s’intéressent pas aux problèmes des Français. Ils occupent leur temps en une succession de petites phrases assassines et stériles. Ils pavanent dans des émissions de variété, dont certaines m’amusent (comme le petit journal), mais ou ils n’ont rien à faire. Oui la politique c’est sérieux, encore plus en cas de crise. Des femmes et des hommes dorment dans la rue et ceux qui nous gouvernent jouent les stars du showbiz sur l’écran d’une pseudo démocratie décadente. La téléréalité a fait une entrée fracassante en politique. Un jour ils seront filmés 24h/24 au lit, aux toilettes et dans leurs moments les plus intimes.

C’est vrai que de voir Hollande ou Sarko se brosser les dents le matin en regardant couler leurs cafés, ça grandit le débat. Je perds un point dans les sondages et hop je colle ma pintade en couverture d’un magazine people et çà va mieux !

Ils finiront par dégouter et détourner les citoyens de la politique et seuls iront voter les 30% d’inconditionnels de Gala et Voici, qui porteront au pouvoir les extrêmes de tous poils.

Les médias portent l’entière responsabilité de la bassesse du débat, ce dernier n’étant qu’une comédie grotesque destinée à amuser des téléspectateurs de masse. Les questions posées aux candidats sont d’une banalité inquiétante, sans saveur et, sans odeur comme de la bouffe de fast-food. En face les réponses ne sont que poncifs dictés par les agences de communications. Aucune impertinence, aucune question piège, tout est lisse et affreusement triste comme cette campagne.

Devant cette « Berlusconisation » de la politique, peut être bien que je ferai la grasse matinée le 22 avril. Je déconne, un bulletin de vote peut toujours servir à éviter le pire !